Les médias sociaux, avec leurs impressionnantes plateformes comme Facebook, Twitter WhatsApp, TikTok… permettent d’atteindre un nombre important d’utilisateurs. Véritables outils pour le marketing digital, les réseaux présentent malheureusement de nombreux risques pour les jeunes filles tels que le harcèlement, les contenus malveillants, voire des risques liés à la santé mentale et corporelle.
En marge du huitième Salon international de la technologie et de l’innovation (Osiane), le 25 avril, à Brazzaville, les jeunes filles pour la plupart des élèves et étudiantes ont été sensibilisées à une meilleure utilisation des réseaux sociaux. Initiée par l’Agence de régulation des postes et des communications électroniques (ARPCE), co-organisatrice du Salon Osiane avec l’ONG Pratic, la journée de conférences avec les jeunes filles a éveillé la curiosité des participantes autour de différentes thématiques sur les médias sociaux.
L’échange a coïncidé à la célébration de la Journée des jeunes filles dans le secteur des technologies de l’information et de la communication (TIC), instituée par l’Union internationale des télécommunications. D’après le récent rapport des Nations unies, les médias sociaux exposent les jeunes filles à toute une série de contenus vidéo inappropriés, notamment à caractère sexuel, et à la promotion de normes corporelles malsaines et irréalistes qui affectent négativement la santé mentale et le bien-être. Les adolescentes seraient deux fois plus susceptibles de se sentir seules que les garçons et de souffrir d’un trouble de l’alimentation.
Il faut ajouter que cette année, la Journée placée sur le thème du « Leadership », a mis en avant des modèles féminins forts dans les carrières scientifiques, technologiques, techniques et mathématiques. Le but de l’initiative est de sortir les jeunes filles de cet état de vulnérabilité et de passivité. À l’instar de Gyrfée Louzolo, la Roaming coordinator à MTN Congo, les intervenants sont unanimes sur la nécessité d’accroître la participation des femmes dans les entreprises et l’écosystème du numérique.
En organisant ce genre de tribune, l’ARPCE espère susciter le débat sur le déséquilibre entre les hommes et les femmes dans le secteur numérique au Congo. Il s’agit de renforcer la place de la femme sur ces plateformes. Selon le directeur des réseaux et services de communications électroniques, Benjamin Mouandza, les Congolaises restent sous-représentées dans les filières scientifiques, technologiques, d’ingénierie et de mathématiques. « Cette situation prive notre société d’un vivier de talents et de compétences précieux », a-t-il estimé.
L’agence s’engage à promouvoir l’égalité des chances et la diversité dans le secteur des TIC, tout en travaillant en étroite collaboration avec les écoles, les universités et les entreprises pour encourager les jeunes filles à explorer ces filières passionnantes. Elle a promis de mettre en place des programmes de mentorat, des formations spécialisées et des initiatives visant à briser les stéréotypes et à inspirer la prochaine génération de leaders numériques.
Fiacre Kombo